Chrysalis

Un film qu'on peut ne pas voir

Chrysalis, j'avais envie de voir film avec l'intention de voir la France représentée dans le futur par les techniciens du film de Julien Leclercq. Une vision futuriste qui d'après la bande annonce serait tournée en noir et blanc. On avait déjà vu des débuts de films ou des bandes annonces en noir et blanc pour un résultat "en couleur" (le dernier James Bond Casino Royal avec une première séquence entièrement en noir et blanc... malheureusement ils n'ont pas continué en noir et blanc et ont utilisé ensuite la couleur (-chose qui, je trouve, rend le film moins intéressant-)). La bande annonce de Chrysalis m'intriguait, je me demandais comment les français allaient faire pour un tel film de science fiction. D'un certain coté j'ai été bluffé, Paris dans le futur est aussi beau et impressionnant que Paris actuel, même plus peut-être, Paris de jour en noir et blanc avec la tour Eiffel dans le fond c'est une belle image, on croirait même que la tour Eiffel est une invention futuriste... Malgré son grand âge...

Chrysalis ressemble beaucoup à Minority Report, le film n'est pas aussi bien que le Spielberg, cependant l'histoire et l'invention des gadgets (et l'appartement) m'ont fait pensé au film futuriste avec Tom Cruise. Ils ont du se régaler pour inventer des accessoires futuristes, certains ont déjà souvent été vu et revu, la lumière qui s'allume toute seule par exemple.

Le résultat du film au niveau visuel est acceptable, je pense surtout à la qualité du jeu du noir et blanc et de l'insertion progressivement de la lumière, pour conclure avec une scène magnifique en extérieur, de jour, au pied de la tour Eiffel. Si dans le film, on oublie les bagarres qui m'ont semblées un peu surréalistes, les deux guerriers s'affrontaient avec une si belle chorégraphie que le réalisme s'évaporait, on peut passer un moment un peu agréable...

Encore que... le film n'est pas compréhensible au niveau de l'intrigue, au niveau du scénario, on ne comprend rien...A force de vouloir faire un film futuriste, on oublie le fondement même, le spectateur, nous ne sommes pas des hologrammes, nous sommes des spectateurs en chair et en os. L'être humain peut ressentir de l'émotion parfois mais pas dans ce film produit par TF1 et Gaumont, ils ont du oublier que le spectateur de cinéma n'est pas une machine assoifée de violence et de combats...

Un film froid comme la décoration intérieure de ce monde futuriste, un monde aseptisé, un monde emballé, un monde entièrement "prêt à consommer", un monde qui va se consumer...

Mis à part les jolies voitures (des prototypes) de chez Renault le film ne mérite pas vraiment le détour. Albert Dupontel est un bon acteur mais nous le préférons en homme normal... pas en "super-flic de Science Fiction"...