Promets Moi

Un film qu'on peut ne pas voir

Promets moi est sacrément rythmé, comme dans tous les films de Emir Kusturica, la musique est très présente, trop ici, les airs de la fanfare Kusturicienne (nouveau mot) dans Promets Moi abrutissent le spectateur, étouffent tout et donnent mal de tête. Le compositeur ici n'est pas Emir Kusturica lui même mais son fils, qui est également le batteur du groupe de son père...
Il n'y a pas beaucoup de moment de répit, la musique ne s'arrête jamais. Malheureusement...
On a envie que le film se termine pour ressentir enfin un calme parfait. Promets Moi est un drôle de film, pas franchement intéressant, j'ai été très déçu malgré quelques petits moments ingénieux.

Les personnages principaux, le jeune garçon et la jeune fille sont assez touchant, leur histoire d'amour pleine de fantaisie nous émeut et nous fait rire, on ne peut pas oublier leur drole de façon de s'embrasser... Quelques personnages bien construits comme le rôle du grand père aussi qui est très bien trouvé, une sorte de professeur tournesol qui fabrique pleins d'objets tous plus étonnants les uns que les autres. Les premières minutes sont belles, le charme opère de suite. Cependant dés le moment où les personnages secondaires de truands arrivent, le film part dans une dérive burlesque et vulgaire inintéressante.

Le film et les situations folles nous agacent...
On en ressort presque ennervé du gachis de ce film de Kusturica qui arrivait dans ses derniers films à faire ressortir la culture serbe de manière très poétique, souvent onirique, ici elle est simplement burlesque... L'histoire (la grande histoire de la Serbie) était habituellement au centre du film. Ici il n'y a pas de questions historiques et le scénario, si on peut qualifier cela de scénario, n'est qu'un prétexte pour que la folie furieuse (souvent agréable de Kusturica) se déchaine...

Le film Promets Moi ne mérite pas vraiment le détour, la musique de Kusturica souvent agréable, ici, épuise et fatigue. En marchant dans la rue commerçante de Montpellier après le cinéma, j'ai croisé une fanfare... Mon dieu... Cela me rappelait trop le film ! J'avais envie de calme... De silence...