Les Hauts Murs

Un film à voir

L'enfance mouvementée d'un jeune garçon orphelin, Yves Treguier, qui dans les années 30 est prisonnier d'une "maison d'éducation surveillée". Il rêve de s'enfuir en amérique, loin de cette prison qui ressemble au bagne.

Dans ce film violent et sombre, il n'y a pas d'issues, les hauts murs d'enceinte ne permettent pas de voir le monde extérieur, du haut parfois du bureau de la directrice (Catherine Jacob) le jeune garçon distingue un pont s'élevant vers un au delà, forcément mieux...

Les garçons, tous prisonniers, n'ont pas les mêmes privilèges, les "chouchous" balancent leurs camarades pour obtenir des faveurs, les bagarres entre les clans opposés dégènerent rapidement au moindre mot de travers ou au moindre regard haineux. La violence est exacerbée dans un tel univers, là où les  matons considèrent les enfants présents dans ce centre comme des meurtriers, ou comme des futurs bagnards, les garçons essaient de sortir de ce monde difficile, par la musique pour certains ou l'entraide et l'amitié pour les autres. Les relations nouées dans ce genre de "colonie de vacances" sont bien plus fortes et puissantes que n'importes lesquelles, la douleur est également beaucoup plus grande.

Le film n'est pas facile à voir, la violence qui surgit à de nombreuses reprises choque, elle donne envie de se révolter, mais nous, assis sur notre fauteuil ne pouvons rien faire, les adolescents du centre non plus...
Comme il est dit dans la bande annonce du film : "tous les enfants ne naissent pas criminels"...

Même si il est vrai que la mise en scène peut entrainer un effet trop mélodramatique (qui parfois agace), tous les acteurs, l'intrigue et le scénario sauvent le film, on passe un excellent moment, pas franchement agréable sauf si on aime voir de la violence gratuite,  le film Les Hauts Murs est  à voir...