Invasion

Un film qu'on peut voir cette semaine

C'est une bonne surprise. Un film qui traite comme 28 semaines plus tard d'un virus qui se répant à une grande vitesse dans la population. Olivier Hirschbiegel (le réalisateur de La chute) réalise ici son premier film de commande américain, produit par la Warner et Joel Silver. Les producteurs n'ont pas été convaincus par son montage, et ont donc demandé aux frères Wachowski et au réalisateur de V pour Vendetta d'améliorer le film. Je trouve cela étrange... Cela prouve de la petite place d'un réalisateur (novice) dans le cinéma américain...
Fermons la parenthèse et laissons de coté cet aspect litigieux du film. Une fois qu'on est dans la salle, et que le film commence, le suspens et l'étrangeté nous prend aux tripes. Suspens... oui il y en a. Etrangeté, oui, encore plus. Une navette spatiale s'écrase sur terre et les scientifiques se rendent compte que les débris de la navette sont "contaminés" par un élément "extra-terrestre". Après une nuit de sommeil, le virus a fait son travail, et la contamination a débuté.

L'histoire adapté d'un roman et remake d'un film (-c'est dire de la "nouveauté" du scénario-) raconte l'angoisse d'une femme, divorcée et séparée de son mari, qui désire protéger son petit garçon, contre le virus. Jusqu'aux cinq dernières minutes la tension est intense, je tremblais sur mon fauteuil (était ce seulement du à la climatisation?), rongé par l'inquiétude de la disparition probable de cette grande Nicole Kidman en l'enguelant intérieurement lorsqu'elle s'assoupissait -et donc risquait de se laisser contaminer-...

Les "nouveaux humains" après le virus, étaient d'un calme extrème, ne laissaient transparaitre aucuns sentiments aucunes émotions. Plusieurs scènes du film sont incroyables. Les "non contaminés" devaient simuler un manque total de sentiment pour ne pas être "contaminé" par les "méchants". Même lorsqu'une femme sautait par du toit de la maison, personne ne devait broncher pour ne pas se faire avoir. Après on peut s'amuser par rapport au fait que les acteurs qui été "contaminés" depuis le début du film ne devaient montrer aucuns sentiments, donc un visage parfaitement immobile et neutre. Quel plaisir pour un acteur d'être autant inexpressif !

L'histoire entre la mère et le fils se révèle très intéressante. Le jeune acteur est convaincant comme Nicole Kidman qui a fait quelques navets depuis quelques années mais ici ce n'est pas le cas.

Le film est très bien fait du coté politique, le message du film, "imaginez un monde ou les journaux ne parlent plus des horreurs de la guerre, ou les hommes ne se battent plus. Ce serait un monde ou les hommes ne seraient plus des humains"... Plusieurs choses sont montrés dans ce film par le biai des images télévisés -grande importance d'ailleurs dans ce cinéma spectacle de montrer des journaux télévisés, des reportages... on entre dans un cinéma du journalisme...- les américains se retirent de l'Irak, les guerres s'arretent, tout cela pourquoi ? Parce que les hommes ne sont plus humains, puisqu'ils n'ont plus de sentiment, de haine etc...
Une leçon de morale. Nicole Kidman est tenaillée entre deux aspects, tenter de sauver l'humanité et ainsi de laisser recommancer les guerres, ou bien mourir humainement parlant et devenir comme les autres. Le choix ne sera pas difficile à faire, (la vie de son fils étant en jeu) même si elle est ainsi placée du coté des méchants.

Un bon film intéressant, qui se laisse voir, le suspens est intense... Une bonne surprise. Daniel Craig et Nicole Kidman tout en haut de l'affiche.

Comments

[Gordien]

Il y à déjà 3 films adaptés du livre :

L'invasion des profanateurs de sépultures (1958) de Don Siegel

L'invasion des profanateurs (1978) de Philip Kauffman (avec Donald Sutherland, père de Kiefer)

Body snatchers (le titre original en fait) de Abel Ferrara (1993)

Voilà, pas vu le 1er, le 2ème est très bon et le 3ème est plutôt pas mal aussi (mes souvenirs sont moins précis)