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Critiques Cinéma du blog ameliebertrand
25 septembre 2007

La vérité ou presque

verit_

Un film qu'on peut voir avec plaisir

Etant donné que les bons films ne sont pas nombreux cette semaine (avant les nouvelles sorties de demain) on peut sans avoir peur aller voir ce joli petit film de Sam Karmann sur les histoires d'amour... "Toutes les grandes histoires sont des histoires d'amour..." disent ils en choeur à la fin du film.
Film qui joue sur les petits et gros mensonge de la vie des couples, sur les non-dits, sur la fidélité... Les protagonistes se croisent, s'apperçoivent au coin d'une rue et tissent entre eux des histoires.
C'est l'histoire d'Anne mariée à un homme depuis 10 ans qui revoit parfois son ex (Marc) et avec qui elle a encore 'on peut imaginer' des sentiments. C'est l'histoire de l'ex en question (Marc) qui est marié avec une jeune femme qui attend un enfant, qui est plus secondée par le mari de Anne que par Marc, son propre mari effrayé par la grossesse de sa femme. C'est l'histoire de Vincent, biographe, historien et prof de fac homo qui vit une histoire compliquée avec un homme plus jeune, il va rencontrer Anne et ensemble vont parler de l'amour, de la fidélité...
Tous ces personnages très bien joué par de grands acteurs (Karin viard, sam karmann, andré dussolier, françois cluzet...) nous font un peu rêver et avec toutes ces histoires de coeur, on regarde sa propre histoire avec un autre regard. Comment réagirions nous face à ces mensonges, ces non-dits... ?

En même temps on est bercé par une chanteuse de Jazz dont les différents protagonistes vont suivre l'histoire, rencontrer sa famille pour en faire un film. Un film qui devient un peu "autre" après la première heure très amusante dans les histoires vaudevillesque... après cette première heure, véritable régal de situations cocasses, le film penche plutôt vers la mélancolie, l'intime, la tristesse des vies de couple pas assez satisfaisantes. La musique jazz de ce coté là supporte bien le film, et la petite histoire parrallèle de la chanteuse Paulette  conforte bien cette impression de film parrallèle, différent du début, une sorte de film à deux vitesses et à deux époques...

Ce petit changement n'est pas déplaisant, même si le film devient un peu long vers la fin on passe un agréable moment. Cependant il est vrai qu'après la première heure et l'irrespect qu'on pouvait trouver dans les codes de la vie sociale ("ne pas mentir, ne pas tromper") la fin du film peut-être décevante dans le sens ou chacun rentre dans le moule et reprend sa vie en main, sa vie de couple plutôt... Mais même s'il est dur d'être heureux et d'aimer tout le temps, une petite phrase du film prend son sens là "on peut s'aimer pour toujours mais pas tout le temps, c'est ça la vérité..."   

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