Le fille coupée en deux
Un film qu'on peut ne pas voir
Ce qui m'a le plus plu dans ce film de Claude Chabrol c'est le jeu de Benoit Magimel. Il joue un riche jeune homme qui est tombé maladivement amoureux d'une jeune femme, présentatrice de la météo sur une chaine locale, qui quand à elle est tombée sous le charme d'un grand écrivain français joué par François Berléand. Un trio d'acteurs pour une histoire de triangle amoureux comme l'on en a déjà vu souvent au cinéma.
Ici la force du film c'est les trois protagonistes, trois bons acteurs, bien encadrés par des seconds rôles, pas si futiles. La mère de la jeune femme jouée par Marie Bunel et les deux femmes autour de l'écrivain, sa femme et son éditrice... Trois femmes de plus pour un film relativement axé sur les femmes, et surtout sur la femme : Ludivine Sagnier.
Un triangle amoureux on sait comment cela se finit habituellement, un des deux hommes est triste à en mourir, et l'autre a réussi là ou le premier a échoué. Ici je ne vais pas dévoiler qui est le perdant, et qui est le vainqueur. D'autant plus que le film, de ce coté là est complexe.
Ce qu'on peut dire, sans dévoiler le film, qui ne mérite de toute manière pas trop le déplacement -soyons franc- c'est que la folie dans le personnage joué par Benoit Magimel est très intéressante, la jalousie, plus que la folie. Benoit Magimel que l'on voit souvent en jeune séducteur est ici affublé d'un mauvais coté, d'une noirceur et d'une violence ancrée bien dans son enfance.
Le titre du film ne révèle sa véritable signification qu'à la toute fin du film, par une scène (bien inutile) qui montre un numéro de prestigiditateur coupant une jeune femme (vous l'avez compris Ludivine Sagnier) en deux. Claude Chabrol a voulu par ce titre, à mon avis, montrer plutôt le choix cornélien d'une femme face à deux hommes. Une femme coupée en deux, d'un coté l'amour, de l'autre la raison, la richesse... Une jeune femme coupée en deux qui au bout du compte ne nous intéresse pas tant que ça, on trouve le film un peu long (comme le film La demoiselle d'honneur) manquant de pêche, de vivacité et on attend la fin ! Pas suffisament de rebondissements pour permettre au spectateur de ne pas trouver le temps long.